Avec la ville de Genève, c’est une fréquentation transfrontalière de 800 000 habitants, en pleine croissance démographique, qui s’étale aux pieds de la Haute Chaîne du Jura. L’arrondissement de Gex, qui couvre 29 communes sur le Pays de Gex proprement dit et de la vallée de la Valserine, comprend désormais près de 90 000 habitants.

Par sa masse, d’abord, mais aussi en raison des profondes transformations que la société a connues en moins d’un demi-siècle, cette population pèse inévitablement sur la Haute Chaîne du Jura. De cadre de travail, celle-ci est devenue un espace de loisirs. La montagne est considérée comme un objet de consommation, au même titre qu’un autre. Son accès est même considéré comme un « dû » : elle est perçue comme un espace de liberté où l’on peut s’affranchir de toutes les contraintes qui pèsent sur l’homme moderne. Un « retour aux sources » en quelque sorte, un besoin de « nature » qui n’a jamais été aussi pressant et aussi médiatisé !

Afin de limiter leur impact sur les milieux naturels ou les espèces, les activités sportives ou touristiques, notamment l’escalade, la spéléologie, la randonnée pédestre, la randonnée équestre, la pratique du vélo tout terrain, celle des raquettes, celle du ski de fond ou de randonnée, celle du vol libre, celle du traîneau tiré par des chiens s’exercent dans la Réserve naturelle conformément à un plan de circulation arrêté par le préfet (articles 18 et 21 du décret de création ).